Vendredi après-midi à Alicante

Bonjour tout le monde!

On doit d'abord vous dire, sans vouloir être baveux, mais quand même avec un petit sourire en coin, qu'on continue toujours à manger comme des goinfres. Ce qu'on veut, quand on veut et la quantité qu'on veut... et le pire c'est qu'on est même pas gros! :) (Et ne vous en faites pas les Mamans, on réussit facilement à incorporer des protéines à nos repas, on ne manque de rien.)

Après notre journée à Aguilas, on a commencé la ride avec un beau petit col de 2.5 à 3 km avec une vue à couper le souffle. Au moins, l'inclinaison était juste parfaite pour nous qui sommes chargés et nous avions la chacne de l'affronter en début de journée. Ce fut donc un bon moment de vélo et vous pourrez le constater en photos. Évidemment, après nous avons eu droit à une descente de même envergure suivi de plat pour le restant de la journée qui se termina à Puerto de Mazarròn pour un total de 52 km. Ce midi-là, nous avons pris 2 heures pour dîner, sans se rendre vraiment compte que le temps passait, comme si nous étions dans un vide temporel de salade de pois chiches (explication de Maude).

Ce soir là, le brûleur a cessé de fonctionner. Depuis quelques jours, il était très inconstant et nous avions peine à pomper le gaz. Nous avons donc mangé notre déjeuner à contre-coeur, parce que celui-ci aurait été tellement meilleur en se levant, et parce que nous avions tellement salivé sur ce spag aux lentilles. Nous en sommes venu à deux conclusions: notre voyage est en fait bel et bien une aventure, et deuxièmement, il nous fallait malgré nous s'incliner devant la fatalité d'acheter le fameux bleuet au butane jetable. Yark.

Le lendemain, on commenca à nouveau avec un col de même envergure avec une inclinaison un peu plus forte qui donna du fil à retordre aux filles. C'est dans ces moments là qu'un cycliste développe un esprit stratégique face à son sport: répartition de l'effort, façon d'entreprendre la montagne, technique avec les brackets... Ce fut cependant une descente tout à fait magnifique. On s'y croyait vraiment en Italie avec les oliviers en fleurs sur bordures de route. Le tout pour une ride de 55 km pour finir à Los Alcazares où nous avons mangé notre fameux spag aux lentilles tant désiré la veille.

Le 30 au matin, nous avons flâné quelque peu avec un chocolat chaud avant le départ. Faut dire qu'on croyait avoir une petite journée de 30 km en perspective. Elle s'avéra plutôt être une de 45 km pour finir au camping La Campana, dans la ville de Torrevieja. C'est à cette ville que l'on a vu notre premier vrai magasin de vélo où ils tenaient de beaux Bianchi et des Giants, mais surtout des hybrides et des vélos de montagne. Ce soir là, on avait un voisin des plus con: pendant qu'on préparait à manger, monsieur écoutait un film dans sa BMW en nous rejetant du CO2 à la figure. Raviolis et salade de lentilles pour ce souper.

Hier, très grosse journée de 73 km, qui devait en être une de 45. C'est que nous avons pogné un camping en ruine à El Altet. Nous avons alors dû poursuivre vers Alicante pour en trouver un autre. Nous sommes tombé sur un camping supposément "plein" avec un réceptionniste snob avec un air fendant mais qui nous mettait un peu dans la merde à 18 du soir. Nous avons continué désespérement en demandant notre chemin vers le camping le plus proche et nous avons finalement trouvé un camping ouvert s'appelant Bon Sol, après être passé par un camping privé qui n'acceptait pas les campeurs. Ce fut un mal pour un bien puisque le camping où nous sommes pour deux jours est à deux pas du tramway. Le souper tofu avec vermicelles, légumes et sauce hoi-sin fut succulent mais dispendieux puisque batard que ça coûte cher le tofu icitte!

Aujourd'hui, on s'est rendu en ville en tramway pour notre première fois à tous les trois. On en profite pour vous écrire, pour faire du lavage et pour vous envoyez les deux brûleurs rendu inutiles.

PS: François, on te les confie!

PS2: On mettra les photos plus tard, l'ordi ici est trop lent!